Scénario : Lewis Trondheim
Dessin : Matthieu Bonhomme
Editeur : Dupuis
ISBN : 978-2-8001-4822-9
19 €
Public : adultes
l'histoire :
Hervé est, de prime abord, un véritable antihéros. Trentenaire, employé de bureau, parisien, peu séduisant – moustaches ringardes et grosses lunettes –, il ne possède aucune caractéristique le faisant sortir du lot si ce n’est son obsession maladive pour l’hygiène et la propreté : il traque à l’excès microbes et bactéries qui pourraient le contaminer.
Le réalisme du récit est rompu dès les premières pages. Hervé se lève un matin doté d’un pouvoir, d’une faculté hors du commun – et pour le moins perturbante pour un individu lambda : il est connecté avec le reste du monde. De fait, chacun peut voir et entendre ce qu’Hervé est lui-même en train de voir et d’entendre. À l’ère des émissions de téléréalité et de la multiplication du concept de « Big brother », cette plongée dans un monde voyeuriste où tout le monde peut connaître les moindres faits et gestes du protagoniste s’avère rapidement être un véritable cauchemar. Car au-delà des situations cocasses et grotesques que l’on imagine – Hervé aux toilettes ou devant son miroir à se curer les dents –, il est vite l’objet de toutes les convoitises et spéculations. Son don particulier intéresse ainsi les puissances du monde prêtes à payer des fortunes pour se l’approprier : dès lors, en qui peut-il avoir confiance ? Hervé se rend rapidement à l’évidence qu’il doit fuir, mais pour aller où ?
Très rythmée, cette BD présentée comme une « comédie burlesque » est également très réussie graphiquement : la bichromie (blanc/bleu pâle) tranche avec le trait, réaliste et fourmillant de détails, de Matthieu Bonhomme. L’atmosphère bleutée, presque glaciale, souligne particulièrement bien l’univers futuriste de la BD. Une réussite !
Le réalisme du récit est rompu dès les premières pages. Hervé se lève un matin doté d’un pouvoir, d’une faculté hors du commun – et pour le moins perturbante pour un individu lambda : il est connecté avec le reste du monde. De fait, chacun peut voir et entendre ce qu’Hervé est lui-même en train de voir et d’entendre. À l’ère des émissions de téléréalité et de la multiplication du concept de « Big brother », cette plongée dans un monde voyeuriste où tout le monde peut connaître les moindres faits et gestes du protagoniste s’avère rapidement être un véritable cauchemar. Car au-delà des situations cocasses et grotesques que l’on imagine – Hervé aux toilettes ou devant son miroir à se curer les dents –, il est vite l’objet de toutes les convoitises et spéculations. Son don particulier intéresse ainsi les puissances du monde prêtes à payer des fortunes pour se l’approprier : dès lors, en qui peut-il avoir confiance ? Hervé se rend rapidement à l’évidence qu’il doit fuir, mais pour aller où ?
Très rythmée, cette BD présentée comme une « comédie burlesque » est également très réussie graphiquement : la bichromie (blanc/bleu pâle) tranche avec le trait, réaliste et fourmillant de détails, de Matthieu Bonhomme. L’atmosphère bleutée, presque glaciale, souligne particulièrement bien l’univers futuriste de la BD. Une réussite !
Fabien, Epinay-sur-Orge
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