Petite histoire du comité BD


En 1981 un petit groupe de bibliothécaires, amateurs de BD, se sont réunis à la Bibliothèque de Saint-Michel-sur-Orge pour analyser et sélectionner , dans le cadre d’un comité de lecture, la production de Bandes Dessinées. Mais comment se procurer chaque mois les nouveautés ? Après négociations et promesse d’achat d’un certain nombre de BD par les bibliothèques participant au comité, La Librairie « Album », Rue Dante à Paris, a accepté de déposer chaque mois les nouveautés à la Bibliothèque de Saint-Michel avec possibilité de retour des albums non retenus . Les participants se partageaient les nouveautés , discutaient de chaque album au cours d’une réunion mensuelle, et un compte-rendu rédigé en commun était distribué aux bibliothécaires de l’Essonne et du Val de Marne. Ce nouveau comité a fonctionné ainsi dans la joie et la bonne humeur, donnant lieu parfois à la belle saison à des réunions « bucoliques » avec pique-nique à la clé ! En 1988 ( ou 1989), la relève a été assurée par la bibliothèque de Chilly-Mazarin, puis par celle de Paray-Vieille-Poste...
A la rentrée 2008 la bibliothèque de Brétigny s'est portée volontaire pour perpétuer la tradition, l'office est assuré par la SFL.


Maguy Vaillon.

18 mars 2009

Endurance

Auteur : Pascal Bertho, Marc-Antoine Boidin

Editeur : Delcourt

17.50 €

Résumé :


Début 1914, Ernest Shackleton, un explorateur qui a manqué de peu la conquête du Pôle Sud, lance une nouvelle expédition et fait paraître une annonce pour le recrutement de l’équipage de l’Endurance. « Cherche hommes pour voyage incertain. Petits gages, froid rigoureux, longs mois de nuit complète, dangers permanents, retour incertain. Honneur et reconnaissance en cas de succès ». En août, le bateau part pour l’Antarctique. Mais les contretemps s’accumulent, les mois passent, et l’Endurance va se retrouver pris dans les glaces. Shakleton a juré qu’il sauverait et ramènerait tous ses hommes en Angleterre et pendant deux ans, il va tout faire pour tenir sa promesse, malgré le froid, la faim, la fatigue, le découragement. A la fonte des glaces, il part avec cinq hommes dans une chaloupe pour chercher du secours
Une incroyable histoire humaine véridique. La BD est d’ailleurs précédée d’un résumé retraçant les différents épisodes de la conquête du Pôle Sud et suivie de photos et d’un texte sur l’après « Endurance ». C’est une BD d’aventures maritimes et humaines réussie. On passe trois années avec Shakleton et son équipage. Pas de temps morts, les principaux évènements sont très bien décrits (l’attente du départ, les éléments déchaînés, l’attachement aux animaux qu’il va falloir tuer, la fatigue, le froid,…), les portraits de ces hommes courageux et solidaires bien dessinés, sans complaisance. Les dessins sont bons (malgré quelques maladresses) et les couleurs superbes pour toute la partie se déroulant dans les glaces.


Oui, je garde.

La Vague

Auteur : Todd Strasser, Stefani Kampmann

Edition : JC Gawsewitch

16.95 €


Résumé :


Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d’histoire au lycée Gordon, en Californie, tente dans sa classe une expérience terrifiante qui va le dépasser.
Il crée un mouvement au slogan fort « La force par la discipline, la force par la communauté, la force par l’action ».
En l’espace de quelques jours, l’atmosphère paisible du lycée change. Les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader, lui-même totalement pris par son personnage.

AVIS : j’ai trouvé cette bande dessinée remarquable. Le scénario nous tient accroché jusqu’au bout et fait beaucoup réfléchir sur les expériences de l’homme. Cet album est inspiré d’une histoire vraie.


JE GARDE


BM DOURDAN (Chantal)

04 mars 2009

Scrooge un chant de Noël


Auteur : Rodolphe, Estelle Meyrand

Editeur : Delcourt Jeunesse

d’après l’œuvre de Charles Dickens


Résumé :


Un soir de Noël, un banquier avare et acariâtre reçoit la visite d'un fantôme, qui lui fait prendre conscience de sa cupidité et lui insuffle l'esprit de Noël. Une adaptation très réussie du conte de Dickens.

Avis perso
L’atout majeur de cette BD tient dans son illustration, puisque le mérite du scénariste est à imputer à Dickens.Une illustration réalisée tout en douceur aux pastels et à la craie. Le cadrage, le découpage, les traits des personnages tout est réuni pour faire de ces 46 planches une des meilleurs adaptations BD.de l’année 2008.
Il faut dire aussi que la morale de ce conte est toujours d’actualité et ce, pourtant, un siècle et demi après son écriture. J’achète



Steph de Longpont sur orge

Les fantômes des vieux bourgs

Auteur : Jean-Pierre Levaray, Efix


Edition : Petit à Petit

adapté des nouvelles "A quelques pas de l'usine".

Résumé :

Accroché aux abords de l'usine, le vieux bourg, quartier d'un autre siècle en déshérence, s'époumone au gré des vicissitudes que subissent les gens qui le peuplent. De souche ouvrière, ces derniers, en quête de conditions plus favorables ou d'idéal, vivent voire survivent dans ce milieu fantômatique.

Le milieu social ouvrier dont est issu Jean-Pierre Levaray n'a pas fini d'inspirer ce dernier tant il en est imprégné. Après "Putain d'usine", il revient à nous pour évoquer les conditions malheureusement difficiles d'une frange populaire à la dérive, menacé par un système qui semblerait peu enclin à écouter son appel.
Sous forme de tranches de vie, il dresse des portraits de personnages émouvants, désabusés, mal dans leur peau, perdus dans leur condition de retranchés, ce qui favorise peu leur épanouissement. Il va de soi que le ton est relativement sombre à l'image de la couverture de l'album ou du ciel noirci par les fumées des cheminées des usines et qui ne laisse entrevoir que quelques éclaircies sporadiques. Pourtant, il y a de la vie dans ce bourg ; sa population semble s'accommoder de son sort et en tire même, par solidarité, quelques profits.
" Les fantômes du vieux bourg" se veulent être un témoignage poignant, sombre et acerbe et également un appel à la réflexion sur les conditions d'une certaine catégorie sociale dont il est, semble-t-il, difficile de revenir.
Emmanuelle