Petite histoire du comité BD


En 1981 un petit groupe de bibliothécaires, amateurs de BD, se sont réunis à la Bibliothèque de Saint-Michel-sur-Orge pour analyser et sélectionner , dans le cadre d’un comité de lecture, la production de Bandes Dessinées. Mais comment se procurer chaque mois les nouveautés ? Après négociations et promesse d’achat d’un certain nombre de BD par les bibliothèques participant au comité, La Librairie « Album », Rue Dante à Paris, a accepté de déposer chaque mois les nouveautés à la Bibliothèque de Saint-Michel avec possibilité de retour des albums non retenus . Les participants se partageaient les nouveautés , discutaient de chaque album au cours d’une réunion mensuelle, et un compte-rendu rédigé en commun était distribué aux bibliothécaires de l’Essonne et du Val de Marne. Ce nouveau comité a fonctionné ainsi dans la joie et la bonne humeur, donnant lieu parfois à la belle saison à des réunions « bucoliques » avec pique-nique à la clé ! En 1988 ( ou 1989), la relève a été assurée par la bibliothèque de Chilly-Mazarin, puis par celle de Paray-Vieille-Poste...
A la rentrée 2008 la bibliothèque de Brétigny s'est portée volontaire pour perpétuer la tradition, l'office est assuré par la SFL.


Maguy Vaillon.

26 janvier 2010

Simon’s cat


Scénario et Dessin: Simon Tofield


Editeur : Fleuve noir
ISBN : 226508915X

Prix : 14.90€


Public : adultes et à partir de 8 ans


Résumé :


Suivez une journée ordinaire dans la vie du chat de Simon, littéralement obnubilé par une chose :
se remplir l'estomac. Et pour parvenir à ses fins, il ne reculera devant aucun sacrifice,
qu'on se le dise ! Au grand dam de son affectueux propriétaire, à qui il fait vivre un véritable enfer…


Avis perso :
C’est un coup de cœur pour moi également.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas ri d’aussi bon cœur avec une BD !
Petit conseil allez voir son site il y a des animations de simon's cat « à pleurer de rire ».

Il faut dire que j’ai un chat à la maison…


Fabienne de Longpont

A l’ombre du monde


Scénario et dessins de Marc Vlieger


Editeur : Delcourt

ISBN : 978-2756017013

Prix : 15 euros
Public : adulte

Fait partie d’une série mais peut se lire indépendamment.


Résumé :


Brice et Rufus viennent de perdre une nouvelle fois leur travail. Brice est fainéant et Rufus a le coup de poing facile. Décidés à rester dans la région, un petit coin reculé de France, ils croisent la route de Lyse, éducatrice dans un institut pour enfants déficients mentaux. Ils rencontrent également Joseph un curieux ermite qui fuit le monde moderne et vit caché au plus profond d’un bois.

Analyse :

Brice est le personnage qu’on retrouve dans les autres tomes de la série. Je ne connais pas son rôle dans les tomes précédents mais dans celui-ci c’est plutôt Joseph l’ermite qui sert de pivot à l’histoire.
De la tendresse, de l’humour, de l’humanité, de la simplicité dans la plupart des personnages. Seul Cédric fils du maire et ancien petit copain de Lyse est vraiment antipathique. J’ai apprécié notamment qu’il n’y ait pas de personnages stéréotypés.
On se laisse prendre par l’intrigue : Joseph va-t-il être rattrapé par la modernité ? Comment vont évoluer les relations entre Lyse et Brice ?


Bernadette (Vert-Le-Grand)

Ex-Patria


Auteur : Nicolas Journoud

Editeur : 6 pieds sous terre

ISBN : 978-2-35212-048-3 – Septembre 2009
Prix : 16 €
Public : Adolescents / Adultes


Résumé :


Le Kazakhstan, ça vous dit quelque chose ?
Pas vraiment, non ?
Pourtant quand Nicolas et Thida ont eu l’opportunité d’aller vivre là-bas un an, ils n’ont pas hésité une seconde. Depuis le temps qu’ils attendaient de s’expatrier, peu importait le pays. Et puis le Kazakhstan, en cherchant bien, c’est quand même la Route de la Soie, l’ex-URSS et l’Asie centrale mystérieuse.
Sur place le dépaysement fut évidemment au rendez-vous : le pays, la langue, la culture et les gens, tout était à découvrir… et une nouvelle vie a commencé pour le jeune couple, simple et heureuse, enfin débarrassée des habitudes et des soucis français.
Mais bientôt les changements que le Kazakhstan apporte à leur quotidien et à leur relation vont prendre une forme de plus en plus inattendue et finir par révéler les vraies raisons de leur départ.
A mi-chemin entre carnet de voyage et journal intime Ex-patria explore le petit monde des expatriés et les petits tourments de la trentaine.

Analyse :
Avec enthousiasme, humour et regard acéré propres aux premières découvertes de pays restant dans l’esprit de Monsieur Tout-le-monde, le jeune auteur partage avec nous les premières impressions qui l’ont assailli lorsqu’il a dû plonger dans les bains culturels, linguistiques, climatiques et autres... kazakhs.
A coups d’anecdotes croustillantes sur sa vie quotidienne à l’autre bout du monde, de parallèles entre sa provenance et sa destination d’expatrié, de références en tous genres au pays dévoilé et aussi, pour l’occasion, de clins d’œil à la BD franco-belge, Nicolas Journoud nous fait aimer le Kazakhstan comme il le vit. Et il nous fait rire ! Il faut dire qu’il brandit à dessein le fameux "effet Kazakhstan", élément idéal pour s’amuser de ou expliquer bien des choses.
Et c’est là où Ex-Patria se distingue des récits de voyages comme ceux auxquels référence est faite au début de cette chronique. Grâce à cet "effet Kazakhstan". Parce que plus que nous faire découvrir une région fort méconnue et nous faire rire des petits déboires du Français qu’il est à Almaty, Nicolas Journoud finit par orienter son témoignage sur une histoire plus intimiste qu’il n’y paraît, transformant son ouvrage pédago-humoristique en une très touchante et très troublante réflexion... à laquelle vous serez assurément sensible. La BD Ex-Patria gagne ainsi une dimension plus grande que celle avec laquelle elle faisait mine de se présenter aux lecteurs : elle cachait un secret qu’on découvre au fil des pages et qui fait qu'on se prend alors à espérer une suite à cette excellente découverte !

Mon ombre au loin


Les petits riens (vol.4)


Lewis Trondheim


Editeur : Delcourt/Shampoing

Public : Ados/adultes


Résumé :


Dans ce 4ème tome des « petits riens », Lewis Trondheim voyage en famille pour un séjour sur le sol américain. Dans l’avion, en plein milieu de l’Atlantique, première petite poussée d’adrénaline : la voix nasillarde de l’hôtesse oblige notre passager à dévisser les écouteurs de son baladeur pour lui apprendre qu’une importante défaillance technique ne pourra être résolue. Lewis imagine déjà l’amerrissage d’urgence ou le retour vers l’Islande pour comprendre finalement qu’en raison du problème insurmontable, aucun film ne pourra être diffusé. Arrivé à bon port, c’est le bonheur des visites touristiques avec l’Empire State Building : file d’attente dans le hall d’entrée, queue pour prendre un billet, embouteillage pour les 6 derniers étages à pied… pour un minuscule espace de vue panoramique d’une minute et demi. Cependant, l’excursion avec voiture de location devrait rattraper la déception…

Ce qu'on en pense sur la planète BD : Instantanés de ses nombreux voyages ou saynètes du quotidien saupoudrés d’une bonne dose d’autodérision constituent cette nouvelle balade au cœur des petits riens. Utilisant son blog (http://www.lewistrondheim.com/blog/) comme d’autres noircissent un cahier d’écolier ou notent dans leur agenda scrupuleusement chaque jour la météo, Lewis Trondheim manie habilement ses aquarelles pour nous faire sourire de ses maladresses quotidiennes. Tout un tas de petites choses insignifiantes, absurdes ou rigolotes.

Un album à emporter dans son sac ou sa valise, pour un voyage décontracté !

Martha Jane Cannary (vol.2)


Les années 1870-1876
La vie aventureuse de celle que l’on nommait Calamity Jane


Dessin : Matthieu Blanchin
Scénario : Christian Perrissin
Editeur : Futuropolis


Age : ados/adultes


Résumé :

Cer­tains noms ont fait la lé­gende du Grand Ouest amé­ri­cain. Parmi ceux de Davy Cro­ckett, Buf­fa­lo Bill, ou Billy the Kid, il y a une femme : Ca­la­mi­ty Jane.
C’est à celle-​ci que se consacrent le des­si­na­teur Mat­thieu Blan­chin et le scé­na­riste Chris­tian Per­ris­sin dans une re­cons­ti­tu­tion de ce que fut la vie de Mar­tha Jane Can­na­ry. Mais peut-​on vrai­ment par­ler de vé­ri­té ?
Si l’on peut se fier aux tra­vaux des his­to­riens Doris Fal­ker et Dee Brown, ce sont plu­tôt les Lettres que Jane a écrites à sa fille qui sont mises en doute.

Fille d’agri­cul­teurs pauvres du Mis­sou­ri, Mar­tha Jane dut ra­pi­de­ment s’oc­cu­per de ses cinq frères et sœurs ; ten­tant leur chance vers l’Ouest, sa mère meurt pen­dant la grande tra­ver­sée et son père la suit un an plus tard, une fois éta­bli dans l’Utah, non loin de Salt Lake City.
Mais la jeune fille (pous­sée par une de­mande en ma­riage) abandonne vite sa fratrie pour s’aven­tu­rer sur les routes, che­veux cou­pés et vê­te­ments d’homme en­fi­lés.
Li­ber­té ? La vie de Mar­tha Jane Can­na­ry n’en est pas moins dif­fi­cile et der­rière l’hu­mour qui pointe parfois dans les dialogues, le trait gras en noir et blanc de Blanchin sou­ligne bien la pro­fonde so­li­tude de cette femme aty­pique au mi­lieu d’une ci­vi­li­sa­tion et d’une so­cié­té en pleine construc­tion. Et ce n’est que seule en selle qu’elle prend fi­na­le­ment ses seuls plai­sirs.

Une très belle aventure, entre un contexte historique documenté et une destinée devenue légendaire…

Céline, Savigny/Orge.

La vieille dame qui n’avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien.




Scénario : Zidrou
Dessin : Collectif de 9 illustrateurs et illustrtrices


Editeur : Dupuis


ISBN : 978-2-8001-4357-6


18 €





Résumé :
On connaissait le talent de gagman et d’auteur jeunesse de Zidrou, sur L’Élève Ducobu et Sac à puces notamment. Voilà qu’il s’affirme comme un scénariste tendre et sensible avec ce recueil de « nouvelles qui font du bien ». Quinze pépites sucrées mais pas niaises, quinze histoires où l’espoir et le bonheur finissent toujours par primer sur l’amertume et les rancœurs.


Dans ces courts récits, il y a toujours une blessure ou une fissure dans la vie des personnages. L’un est un ex-taulard rejeté par son père car il est homo, l’autre a une fille cachée en Afrique, l’une a des brûlures sur tout le corps, un autre a une maman souffrant de la maladie d’Alzheimer. Mais le ton n’est jamais larmoyant, les intrigues mettant en scène des hommes et des femmes qui veulent croire à un avenir meilleur. Bien sûr, on flirte parfois d’un peu trop près avec les bons sentiments. Mais globalement, c’est le sourire qui prime sur l’agacement. Notamment grâce aux dessins de Pedro J. Colombo, Sergio Cordoba, Esther Gili, Homs, Simon Hureau, Maly Siri, Jordi Sempere, Laurent Van Beughen. Le tout baigné de couleurs chaudes qui unifient le graphisme général de l’album. Mention spéciale au jeune Barcelonais Jordi Lafebre, dont le trait anguleux et expressif séduit au premier regard. (Bodoï)


Jordi Lafebre a l’honneur d’ouvrir et de fermer le bal, ainsi que de signer l’histoire titre, la plus touchante. Ce dessinateur catalan, que l’on découvre pour la première fois en français, semble représentatif d’une certaine école espagnole au dessin anguleux qui pointe le bout de son nez depuis quelques années. Citons, entre autres, les noms de Raule & Roger (Jazz Maynard), Marcial Toledano (Ken Games), Pedro Colombo (Trois et l’ange) tous publiés chez Dargaud. (actua bd)


Avis perso : Beaucoup de poésie et d’humanité ainsi qu’un régal pour les yeux. Effectivement ça fait du bien !!





Véronique, Brétigny

Exauce-nous


Auteur : Pierre Makyo
dessin de Frédéric Bihel
Futuropolis, 2009


Résumé :
Léonard, amnésique et simple d'esprit, demande à ceux qu'il croise : "t'as pas vu celle que je cherche ?". Ses amis s'interrogent quant à cette fille. Parmi eux, Frank réalise un jour que Léo possède le don d'exaucer les vœux sans qu'il le réalise. Intrigué, il part à la recherche des origines de son ami pour comprendre qui il cherche et ce qui lui est arrivé.

Illustré par un très beau dessin empreint de douceur, ce récit qui semble gentillet au début prend de l'épaisseur au fur et à mesure de son déroulement. On s'attache à ces personnages typés et surtout à Léo qui distribue du bonheur sans s'en rendre compte. Bien que dramatique, cette histoire est pleine de tendresse et fait du bien.


Anne, Bibliothèque-discothèque Georges Brassens d'Orsay