Petite histoire du comité BD


En 1981 un petit groupe de bibliothécaires, amateurs de BD, se sont réunis à la Bibliothèque de Saint-Michel-sur-Orge pour analyser et sélectionner , dans le cadre d’un comité de lecture, la production de Bandes Dessinées. Mais comment se procurer chaque mois les nouveautés ? Après négociations et promesse d’achat d’un certain nombre de BD par les bibliothèques participant au comité, La Librairie « Album », Rue Dante à Paris, a accepté de déposer chaque mois les nouveautés à la Bibliothèque de Saint-Michel avec possibilité de retour des albums non retenus . Les participants se partageaient les nouveautés , discutaient de chaque album au cours d’une réunion mensuelle, et un compte-rendu rédigé en commun était distribué aux bibliothécaires de l’Essonne et du Val de Marne. Ce nouveau comité a fonctionné ainsi dans la joie et la bonne humeur, donnant lieu parfois à la belle saison à des réunions « bucoliques » avec pique-nique à la clé ! En 1988 ( ou 1989), la relève a été assurée par la bibliothèque de Chilly-Mazarin, puis par celle de Paray-Vieille-Poste...
A la rentrée 2008 la bibliothèque de Brétigny s'est portée volontaire pour perpétuer la tradition, l'office est assuré par la SFL.


Maguy Vaillon.

02 novembre 2010

Omni-visibilis



Scénario : Lewis Trondheim
Dessin : Matthieu Bonhomme

Editeur : Dupuis
ISBN : 978-2-8001-4822-9
19 €
Public : adultes





l'histoire :


Hervé est, de prime abord, un véritable antihéros. Trentenaire, employé de bureau, parisien, peu séduisant – moustaches ringardes et grosses lunettes –, il ne possède aucune caractéristique le faisant sortir du lot si ce n’est son obsession maladive pour l’hygiène et la propreté : il traque à l’excès microbes et bactéries qui pourraient le contaminer.
Le réalisme du récit est rompu dès les premières pages. Hervé se lève un matin doté d’un pouvoir, d’une faculté hors du commun – et pour le moins perturbante pour un individu lambda : il est connecté avec le reste du monde. De fait, chacun peut voir et entendre ce qu’Hervé est lui-même en train de voir et d’entendre. À l’ère des émissions de téléréalité et de la multiplication du concept de « Big brother », cette plongée dans un monde voyeuriste où tout le monde peut connaître les moindres faits et gestes du protagoniste s’avère rapidement être un véritable cauchemar. Car au-delà des situations cocasses et grotesques que l’on imagine – Hervé aux toilettes ou devant son miroir à se curer les dents –, il est vite l’objet de toutes les convoitises et spéculations. Son don particulier intéresse ainsi les puissances du monde prêtes à payer des fortunes pour se l’approprier : dès lors, en qui peut-il avoir confiance ? Hervé se rend rapidement à l’évidence qu’il doit fuir, mais pour aller où ?
Très rythmée, cette BD présentée comme une « comédie burlesque » est également très réussie graphiquement : la bichromie (blanc/bleu pâle) tranche avec le trait, réaliste et fourmillant de détails, de Matthieu Bonhomme. L’atmosphère bleutée, presque glaciale, souligne particulièrement bien l’univers futuriste de la BD. Une réussite !




Fabien, Epinay-sur-Orge

23 octobre 2010

La Chèvre de Monsieur Seguin



Auteur : Adrienne Barman

Editeur : La Joie de lire

9782889080243


9.80 €
Jeunesse
Résumé : Tout le monde connaît la célèbre histoire de la chèvre de Monsieur Seguin. Elle s’offre ici une adaptation en bande dessinée signée Adrienne Barman et vient rejoindre par la même occasion la sympathique collection Somnambule.
Mon avis : Dans cet album nous retrouvons l’histoire et le texte de Daudet où Blanquette, la petite chèvre éprise de liberté, reste fidèle à sa triste destinée malgré les avertissements du malheureux M. Seguin. Mais l’adaptation vive et pleine d’énergie d’Adrienne Barman en donne une nouvelle lecture très agréable et rythmée. Un découpage clair, une mise en page faite d’astucieux jeux de cases et de couleurs, un dessin original et plaisant, des personnages qui débordent d’énergie et de vie…Voilà une bande dessinée rassurante pour les jeunes lecteurs en cours d’apprentissage et qui offre un nouveau regard très sympathique sur un récit qui avait peut-être un peu « vieilli ».
Céline, Savigny/Orge

Nous ne serons jamais des héros


Scénario : Olivier Jouvray
Dessin : Frédérik Salsedo

Editeur : Le Lombard
Collection : Signé
ISBN : 9782803627059
15.50 €
Adultes


L’histoire :
Célibataire, rêveur, chômeur, bref glandeur professionnel, Mick regarde en spectateur sa vie défiler devant ses yeux, sans se biler. Ce soir là, alors qu'il garde les enfants de sa soeur, il reçoit un coup de fil de son père, qui d'ordinaire n'appelle jamais. Effectivement, c'est pour annoncer que sa mère, donc la grand-mère de Mick, vient de mourir. Quelques jours plus tard, Mick et sa soeur retrouvent donc leur père à l'enterrement. Handicapé et boiteux depuis l'accident de voiture qui a coûté la vie à leur mère, Charles tire toujours la gueule, se considérant comme en sursis. L'enterrement se déroule sans excès de pathos. Quelques jours plus tard, Charles appelle de nouveau son fils, pour qu'il vienne chez lui, dans son village de province. Mick s'y rend et reçoit une drôle de requête : Charles veut qu'il l'accompagne pour un tour du monde, le même qu'il fit jadis avec sa mère. En échange, il lui filera du pognon. Mick hésite, il sait combien son père est un emmerdeur. Mais vue sa morne situation personnelle, il finit par accepter. Rendez-vous est donc fixé à l'aéroport, pour une première destination, l'île de la Réunion. Dès les premières heures, Mick regrette : son père est râleur, imbuvable, indiscipliné, capricieux...

Critique
Un très bon one shot ! La chute de l'histoire est comme ses personnages, entière, humaine et émouvante. Le dessin est superbe ! Un coup de cœur !

Faire le mur


Texte et dessin : Maximilien LE ROY

Editeur : Casterman

15 €

adulte


Bibliogr. Sélective de Maximilien LE ROY : Nietzsche (avec Michel Onfray) / Les Chemins de traverse (aussi sur le conflit israélo-palestinien)

Durant l’été 2008, dans le camp de réfugiés d’Aïda, en Cisjordanie, Mahmoud Abu Srour, jeune Palestinien de 22 ans, s’évade par le dessin et ses lectures. A l’intérieur de cette prison à ciel ouvert, Mahmoud rêve d’une autre vie, ne plus être un captif, comme tant d’autres de ses compatriotes. La Cisjordanie est une enceinte close, cernée par un mur presque infranchissable de 700 kilomètres de long…
Son sésame pour une autre vie rêvée : Audrey, une jeune Française de 19 ans, « venue en Palestine pour comprendre ce qui s’y passe ». Mahmoud en tombe amoureux, il espère la séduire. Il l’invite à passer deux jours chez sa sœur installée dans une ville israélienne toute proche. Mais pour faire ce simple voyage, il lui faudra défier l’autorité en place. Enfreindre des règles et prendre des risques. « Il lui faudra faire le mur… » (Source Médiapart)

Comme le dit Médiapart, c’est une œuvre dense, révolté et intelligente sur la question des territoires occupés. L’illustration donne l’impression d’être exécutée à main levée, elle est de grande qualité. L’utilisation des couleurs accompagne les sentiments du personnage. Il faut lire en complément Les Chemins de traverse qui met en parallèle la souffrance d’une part des palestiniens et d’autre part des israéliens et qui dénonce l’absurdité de cette guerre.

(Céline Pichardie, Bures sur Yvette)

La pierre du matin blanc


Valentine Pitie t.1

Scénario et dessin : André Benn
Ed.: Dargaud
ISBN : 978-2505006077

15.50 €


Adultes


Résumé : Livrée à elle-même après la mort de ses parents venus visiter la mine qui les a rendus riches, la belle et innocente Valentine va affronter la sauvagerie de la nature et partager les mœurs étonnantes, et très libres, de la communauté inuit… En effet, elle est recueillie par un chasseur de phoques qui la soigne et qui lui redonne des forces dans son igloo. Mais ce dernier doit déjà s’occuper une femme dans sa tribu : cela lui en fait donc, désormais, deux…
André Benn, le dessinateur de MicMac Adam, revient aujourd’hui à un projet en solo, le premier volet d’un surprenant diptyque. Il s’agit du périple initiatique, à travers le grand nord glacé, d’une jeune femme courageuse qui passe l’intégralité de ce premier tome au sein d’une tribu inuit. Elle y découvre (et accepte facilement) des mœurs très libres, et notamment une nouvelle façon de « faire rire » les hommes… Elle se confronte également à la brutalité des rivalités masculines : quand homme vouloir femme du voisin, homme tuer voisin. Ce faisant, Benn livre un joli portrait de femme déracinée, et fait un joli pied de nez aux consensus narratifs de la « BD grand public », se montrant parfois assez cru (vous ne jouerez plus au bilboquet pareillement après en avoir découvert ici les conséquences…). La lecture est découpée en 8 chapitres, chacun focalisant diversement sur une étape décisive pour Valentine ou sur une particularité de la culture inuit (chasse à l’ours, « pêche » aux mergules)…

30 septembre 2010

Sages comme une image

Théa Rojzman

Ed : les Enfants rouges
978-2-35419-031-6

janvier 2010
17 €

Public adulte


« Jordan et Dion habitent dans un immense château.
En vrai, ils habitent au foyer, là où on les a placés.
Jordan et Dion habitent où ils le veulent dans leur tête.
C’est leur imagination qui décide.»


Comment réussir à survivre dans un foyer, quand on a du mal à s’intégrer, que votre père est parti avec une prostituée et que votre mère s’est pendue ? Jordan et Dion sont deux enfants, seuls contre le reste du monde, qui pour supporter la réalité ont décidé de la fuir : ils se réfugient dans un monde imaginaire, créent une langue qu’ils sont les seuls à comprendre… et parlent de plus en plus de « s’en aller » complètement, comme leur mère, à travers « le passage », au-delà duquel personne ne pourra plus les rattraper ni les séparer.
L’illustration sublime entre dessin et peinture nous plonge dans une atmosphère irréelle, inquiétante, intrigante, en lien permanent avec l’univers fantasmé des enfants.
Une grande réussite, je garde, j’adore.
Marie, Longjumeau

30 juillet 2010

L’immeuble d’en face



T. 3
Scénario et Dessin : Vanyda

Editeur : La Boîte à bulles
Collection : Contre-jour
ISBN : 9782849530955

Prix : 14.50 €
Public : Ados/Adultes


Résumé :


Les tensions sont à leur comble à tous les étages de l’immeuble. En haut, Louis rentre de soirée au milieu de la nuit, avec la désagréable surprise de ne pas trouver Claire à l’appart. Il se couche mais n’arrive pas à trouver le sommeil. Il angoisse que les distances de ces derniers jours n’aient finit par aboutir à une situation plus grave. Cependant, il va encore passer toute la journée du lendemain sans nouvelle. Et vu qu’elle n’a pas de portable, impossible de la joindre… Mais que fait-elle durant tout ce temps chez ce séducteur de Maurice ? En dessous, Jacky et Fabienne s’enguirlandent encore plus que d’habitude, inquiets pour leur dogue allemand. Gipsy est en effet entre la vie et la mort dans une clinique vétérinaire, suite à une terrible torsion d’estomac. Fabienne reproche à Jacky de lui avoir trop donné à bouffer, en dépit de ses perpétuels rappels à l’ordre. Jacky finit par lui coller une baffe… et Fabienne ira dormir dans la voiture. Jacky ne cesse de penser à Béatrice, la voisine célibataire du dessous… sur le palier de laquelle il s’est effondré la veille, complètement bourré. Il s’était réveillé à l’intérieur de l’appart, dans l’entrée, avec une couverture sur les épaules. Aujourd’hui, Béatrice cherche partout sa petite couverture…Tout simplement, j’adore ! Dommage que ce soit le dernier tome…

Histoires de Kisaeng



T3 : Saison après saison


Scénario et Dessin : Kim Dong Hwa


Editeur : Paquet


ISBN : 9782888903406


Prix : 9.95 €


Public : Ados/Adultes



Résumé :


Dans une Corée encore féodale, le destin de deux jeunes filles issues des classes les plus pauvres. Confiées à une vieille courtisane, elles vont apprendre à devenir des kisaeng, l'équivalent coréen des geishas. Après La bicyclette rouge et Histoire couleur terre, Kim Dong-Hwa revient avec une autre série en trois tomes, Histoires de Kisaeng. Tout comme pour son œuvre précédente, il choisit comme décor une Corée encore médiévale et y explore le monde des kisaeng, équivalent des geishas, rempli de codes bien établis et où le jeu de la séduction atteint des sommets de subtilité.

Sabrina - Bibliothèque d’Arpajon







Les enfants de l’envie


Scénario et dessin : Gabrielle Piquet

Editeur : Casterman
Collection : Ecritures
Paru en avril 2010

Prix : 14€

Public Ados /Adultes




Résumé :
Né d'un père américain dont il ne connaît que le prénom, Basile nourrit son imaginaire à grands renforts de peinture. Une obsession renforcée par le silence troublant de sa mère. Une composition originale et maîtrisée. L'histoire : (Panète Bd.com)
« Basile est blasé. Le trentenaire a fait le tour de son célibat ou plus certainement, de la totalité des filles inscrites à l’agence matrimoniale chargée de trouver chaussure à son pied. Alors tant pis : il ira se désinscrire et continuera de vivre chez maman. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, il était sûr de son charme : son coté américain lui semblait être un formidable atout. Le seul problème c’est qu’à Laon, des semi-amerloques il y en a légion : l’armée américaine y a eut une base aérienne pendant 15 ans… Son père, Basile n’en connaît que le prénom : Henry. Le bonhomme a séduit un soir sa mère et puis il est reparti aux USA. Depuis, Basile se contente de le rêver ou de peindre avec obsession New York. Un peu comme si, par magie, il allait enfin, d’un coup de pinceau, faire jaillir ce géniteur inconnu du tableau. Sa mère, quant à elle, s’est toujours refusée au moindre commentaire, préférant s‘enfermer dans sa passion pour le piano… Il y a peu de temps que Basile a refait surface à Laon, abandonnant ses études aux beaux arts pour retrouver sa ville, son copain Rémi, mais aussi les souvenirs parfois douloureux du passé américain de la cité…

Mon avis : Gabrielle Piquet utilise pour servir son récit un trait noir très fin transparent. Les personnages ont l’air d’être souplement dessinés d’un seul trait parfois très épuré. C’est cette manière ultra délicate de croquer ses personnages qui nous les rend encore plus attachants. En l’absence de case l’auteure va parfois jusqu’à juxtaposer, entrelacer certaines scènes ce qui donne à l’ensemble une grande fluidité. Une « intelligibilité » graphique qui, à l’instar du scénario, fait de cette lecture un moment singulier et touchant. Un vrai coup de cœur en ce qui me concerne !!!
♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

01 juin 2010

Le Chasseur


Série : PARKER

Auteur : Darwyn COOKE, d’après Richard STARK
Editeur : DARGAUD

ISBN : 978-2-2O5-O6472-8


19€


Résumé :
Parker, un gangster froid et brutal, arrive à New York pour se venger. Il veut retrouver Lynn, sa femme qui a manqué de le tuer, et les 4O.OOO dollars dérobés par son partenaire. Pour arriver à ses fins, il est prêt à tout.

Critique :
Darwyn COOKE, dessinateur connu pour avoir repris Le spirit de Will EISNER adapte ici Richard STARK plus connu sous le nom de Donald WESTLAKE, célèbre auteur de polars noirs.
Résultat : un choc ! Une narration dynamique et très cinématographique. Un style graphique en noir, blanc et bleu s’inspirant des illustrations de mode des années 60 et recourant à l’utilisation de trames.
Un coup de coeur !

21 mai 2010

Aspic - Détectives de l’étrange





T. 1 – La Naine aux ectoplasmes




Scénario : Thierry Gloris
Dessin et couleurs : Jacques Lamontagne


Edition : Quadrants
14.30 €


Résumé :
Dans le Paris du XIXe siècle, Auguste Dupin, fin limier et scientifique pointilleux, enquête sur la disparition de la plus célèbre des médiums. Il est secondé par Flora Vernet, mais l'extravagante jeune femme sort de Polytechnique et se verrait bien voler de ses propres ailes...

Dès la première page, cette BD m’a plu : un personnage loufoque parlant un franglais désopilant, le tout dans des couleurs superbes. Cette première impression m’a suivie tout le long de ma lecture : le ton comique de beaucoup de dialogues, le dessin, l’intrigue, l’époque : tout m’a séduite.
Deux petits bémols toutefois : l’écriture est trop petite, et certaines scènes manquent parfois de détails afin que l’on ne se perde pas.
Malgré cela, BD fraîche, jolie et accrocheuse : à lire.

Bérangère – Bib Etampes

30 avril 2010

Washita T .1 et 2


Scénario : Séverine Gauthier
Dessins : Thomas Labourot
Couleurs : Christian Lerolle

Editions : Akiléos

978-2-505-00677-0
978-2-505-00609-1
13,50 €


Résumés :


Tome 1 (paru en juin 2009)
En Amérique du Nord, bien avant l'arrivée des hommes blancs, le chasseur Equani, inquiet de trouver de plus en plus d'animaux atteints d'une étrange maladie, décide de partir vers l'ouest pour découvrir l'origine de ce phénomène. Le Cherokee a pour mission de rétablir l'équilibre rompu entre sa tribu et la tribu des daims, frappées par une maladie qui laisse sur la peau d'étranges marques noires. Il espère trouver aussi les traces de celle qui hante ses rêves, la mystérieuse Washita. Or son rival, le guerrier Asgina, et sa mère, la terrible sorcière Sigli, veulent le tuer et s'emparer de Washita.


Tome 2 (paru en octobre 2009)
Au fil de sa recherche où il doit notamment affronter des ours fantastiques, Equani constate que le mal s'étend bien au-delà de son pays. Poursuivi par la bande d'un rival déterminé à l'éliminer, le jeune chasseur accepte d'emmener avec lui la petite-fille du chef d'un village, seule rescapée de l'épidémie.


Avis : (crdp Poitiers)
Le graphisme sec, stylisé, accrocheur et dynamique de Thomas Labourot se dote ici d'une mise en couleurs somptueuse de Christian Lerolle. Washita est de fait une histoire indienne savoureuse, ambitieuse, exceptionnelle, entre mythe et réalité, entre rêve et cauchemar, une histoire faite de silences ou d'actions spectaculaires qui confèrent à ces pages une force incroyable.


A mon avis :
Une série originale qui plonge dans les légendes, rites et coutumes amérindiennes avant l’apparition de « l’homme blanc », servie par un graphisme époustouflant.
Je demandais cette série à la SFL depuis longtemps et je ne suis pas déçue !
A avoir absolument !

06 avril 2010

L’appel



Enfants d’ailleurs t. 4


Scénario : Nykko
Dessins : Bannister



Editions : Dupuis
Isbn : 978-2-8001-4425-2


2010

9,95€

Jeunesse

Résumé :

Dans les trois premiers albums, quatre enfants découvraient par hasard dans la maison du grand-père de l’un d’entre eux, Rebecca, un passage vers un autre monde. La mise en route involontaire d’un projecteur professionnel leur avait permis d’activer ce passage qui s’est rapidement refermé suite à un accident. Rebecca, Maxime, Théo et Noé se retrouvaient ainsi prisonnier d’un monde parallèle inconnu. Ils étaient confrontés à mille dangers. Ils devaient traverser ce monde pour retrouver l’une des portes qui pourrait leur permettre de regagner leur réalité, tout en évitant les ombres et d’autres animaux féroces. Les quatre enfants apprirent à vaincre leur peur et à s’entraider pour échapper au danger.

Les enfants sont donc de retour dans notre monde réel dans le début de ce quatrième tome. La petite Rebecca, rescapée du génocide des Tutsis au Rwanda, est terrassée par un mal incurable. Elle est à l’hôpital et les médecins s’accordent à dire qu’elle est dans une situation désespérée. Un fantôme lui rend visite et lui redonne de la vigueur. Il la guide vers une grotte où ses amis ont planqué le projecteur et les affaires de son grand-père qui sont en relation avec l’autre monde. L’origine du mal de Rebecca se trouve forcément dans l’autre monde et elle ressent le besoin d’y retourner pour y trouver un remède. Mais ne serait-ce pas un piège que lui tend le Maître des Ombres ?

Dans le premier cycle, les auteurs abordaient des thématiques parfois très dures, comme par exemple la mort, le génocide rwandais ou la violence de certains parents à l’encontre de leurs enfants. Ceux-ci sont évoqués de manière délicate et intelligente, provoquant ainsi un double niveau de lecture.

Avis :

Ce premier tome d’un nouveau cycle qui s’amorce nous plonge à nouveau dans une ambiance mystérieuse, un peu sombre. Des sentiments très forts unissent les personnages. C’est également au cours de ce tome que le père Gab en personne, fait son apparition !!
Un série très réussie car parfaitement en adéquation avec le gout des enfants pour les mondes imaginaires peuplés de créatures .Ils auront également facilité à s’identifier aux personnages dont les tempéraments sont pourtant loin d’être lisses.
A garder sans conteste. Pour ceux qui n’auraient pas encore acheté le premier cycle, il vient de sortir en intégrale au prix de 15,50 euros.

Grandeur et humiliation


Série : Ida, t.1

Scénario et dessin : Chloé Cruchaudet


Edition : Delcourt

ISBN :978-2-7560-1539-2

2009


Adultes



Résumé :

Ida, vieille fille dans son manoir suisse, passe ses journées au lit, tourmentée par d’innombrables maux qu’aucune médecine ne parvient à combattre. Mais un jour, son docteur, juge que son caractère se dégrade insupportablement sous l’action de l’opium, décide de l’envoyer, manu militari, se refaire une santé sur la côté française.Le contact de l’air marin se révèle un merveilleux remède pour la léthargique demoiselle et prenant goût aux voyages, elle décide de pousser plus au Sud, de ne pas s’attarder en Espagne (« Je trouve les espagnols laids ») et d’aborder le continent africain. Est-ce en souvenir de sa visite marquante – son seul précédent voyage – à l’exposition universelle de 1867 ? Ida se pique soudain de rédiger un carnet de voyage. Elle le voudrait non pas romanesque mais pratique avec des listes de choses à voir, à faire, à emporter…Analyse : (BD Selection)

Ida raconte la naissance d’une aventurière haute en couleurs, décalée, annonciatrice des futures touristes qui ne tarderont pas à partir découvrir d’autres cieux. Ida marque aussi la confirmation d’un immense talent, celui de Chloé Cruchaudet – découverte grâce à Groenland_Manhattan - aux dessins tour à tour charmeurs, exotiques, gouailleurs… tenant tout à la fois de Tex Avery et de Daumier ! Son sens du découpage, de la narration, sa fantaisie font merveille dans cette épopée de roman feuilleton qui donne envie de découvrir au plus vite le prochain épisode.

Mon avis :

Voici un personnage féminin tout en nuances dont on suit la métamorphose.
Original en bien des points tant par le scénario que pour les illustrations aux couleurs audacieuses.

Je garde


Véronique, Brétigny

31 mars 2010

Identity Crisis


Scénario : Brad Meltzer
Dessin : Ralph Morales

Edition : Panini Comics
Collection : DC Deluxe
ISBN : 978-2-8094-1094-5
30 €

Public : Ado/Adultes



Résumé :


La Justice League of America (JLA) est bousculée, malmenée, son cœur saigne…
La femme de l’homme élastique se fait assassiner !
Qui donc a osé s’en prendre à un membre de la ligue ?
Certains se lancent immédiatement à la poursuite du Dr Light, le principal suspect. Celui-là même qui avait déjà kidnappé la jeune femme quelques années auparavant.
D’autres comme Batman se posent une question : A qui profite le crime ?
Cette enquête fera ressurgir de sombres secrets qui vont entacher quelques-uns des membres de la JLA, tels que Green Lantern et Flash.


Avis :
Avec brio, Brad Meltzer écorne l’image des super-héros, et franchement, c’est assez jouissif !

Ce thriller est extrêmement bien ficelé, avec de vraies fausses pistes, l’auteur joue avec les supers en les rendant extrêmement humain, avec leurs doutes, leurs craintes qu’ils aient ou non de supers-pouvoirs. Beaucoup d’émotions et une grande profondeur se dégagent de scènes parfois dures.
Les auteurs nous plonge avec une grande facilité dans l’intimité des supers qui subissent des pertes ou s’inquiètent pour une épouse, un fils, ou un père.
A travers ce récit, nous nous apercevons que les supers sont extrêmement complexes et que la ligne qui sépare les supers-héros des supers-vilains est mince.

Les dessins de Ralph Morales pénètrent au plus profond des super-héros et fait ressortir l’humanité de chacun d’entre eux. Il arrive à extirper des émotions très fortes de personnages, qui étaient, jusqu’à présent, quasi-invulnérables.

Une excellente histoire, profondément humaine et permettant de rentrer dans l'univers DC avec une étonnante facilité, et ce, que l’on connaisse ou non cet univers.

Le trouble des personnages et la violence de ce magnifique comics est fait pour séduire les adolescents/adultes.

Sylvain Perrat – Service de lecture publique de Grigny

25 février 2010

Les noceurs


de Brecht Evens

Editeur : Actes Sud

Collection : Collection Actes Sud BD

22 €

Adulte

Résumé :

Trois histoires se croisent au sein de cette BD sur le thème de la fête et des soirées entre amis. On retrouve celui qui n’intéresse personne malgré tous ses efforts, celle qui essaie d’attirer l’attention du plus charismatique des garçons du groupe et reste ignorée, et celui qui sans en avoir l’air mène tous ce petit monde à la baguette, on assiste à des échanges, des luttes intestines, des relations privilégiées, des histoires d’amour…
Une analyse des relations humaines sur fond de fiesta endiablée et parfois un brin alcoolisée, superbement illustrée à l’aquarelle, bref un vrai très bon moment de lecture, pour cette BD novatrice.


Marie


24 février 2010

Grasse carcasse


Blast : T.1

Auteur : Manu LARCENET

Editeur : Dargaud

22 €


adultes


Résumé :


Un homme seul, obèse et sale, est amené au commissariat. Ce qu'il a fait, pourquoi il est là, nous n'en saurons encore rien. Au cours de l'interrogatoire, confession impudique, il va livrer sa vie et expliquer au lecteur passionné comment il a, un jour, lâché prise, et est parti sur les routes à la recherche du Blast - cet instant magique où tout s'illumine et sa vie devient parfaite.


Voici un album choc, essentiel ! Un personnage profond, un récit touchant, dramatique peint par une illustration souvent en noir et blanc, ponctuée de couleurs. L’auteur a utilisé l’aquarelle, le découpage, le grattage de la feuille avec une justesse impressionnante. J’attends la suite avec impatience et c’est d’ores et déjà un coup de cœur pour moi.
(Céline Pichardie, Bures sur Yvette)

26 janvier 2010

Simon’s cat


Scénario et Dessin: Simon Tofield


Editeur : Fleuve noir
ISBN : 226508915X

Prix : 14.90€


Public : adultes et à partir de 8 ans


Résumé :


Suivez une journée ordinaire dans la vie du chat de Simon, littéralement obnubilé par une chose :
se remplir l'estomac. Et pour parvenir à ses fins, il ne reculera devant aucun sacrifice,
qu'on se le dise ! Au grand dam de son affectueux propriétaire, à qui il fait vivre un véritable enfer…


Avis perso :
C’est un coup de cœur pour moi également.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas ri d’aussi bon cœur avec une BD !
Petit conseil allez voir son site il y a des animations de simon's cat « à pleurer de rire ».

Il faut dire que j’ai un chat à la maison…


Fabienne de Longpont

A l’ombre du monde


Scénario et dessins de Marc Vlieger


Editeur : Delcourt

ISBN : 978-2756017013

Prix : 15 euros
Public : adulte

Fait partie d’une série mais peut se lire indépendamment.


Résumé :


Brice et Rufus viennent de perdre une nouvelle fois leur travail. Brice est fainéant et Rufus a le coup de poing facile. Décidés à rester dans la région, un petit coin reculé de France, ils croisent la route de Lyse, éducatrice dans un institut pour enfants déficients mentaux. Ils rencontrent également Joseph un curieux ermite qui fuit le monde moderne et vit caché au plus profond d’un bois.

Analyse :

Brice est le personnage qu’on retrouve dans les autres tomes de la série. Je ne connais pas son rôle dans les tomes précédents mais dans celui-ci c’est plutôt Joseph l’ermite qui sert de pivot à l’histoire.
De la tendresse, de l’humour, de l’humanité, de la simplicité dans la plupart des personnages. Seul Cédric fils du maire et ancien petit copain de Lyse est vraiment antipathique. J’ai apprécié notamment qu’il n’y ait pas de personnages stéréotypés.
On se laisse prendre par l’intrigue : Joseph va-t-il être rattrapé par la modernité ? Comment vont évoluer les relations entre Lyse et Brice ?


Bernadette (Vert-Le-Grand)

Ex-Patria


Auteur : Nicolas Journoud

Editeur : 6 pieds sous terre

ISBN : 978-2-35212-048-3 – Septembre 2009
Prix : 16 €
Public : Adolescents / Adultes


Résumé :


Le Kazakhstan, ça vous dit quelque chose ?
Pas vraiment, non ?
Pourtant quand Nicolas et Thida ont eu l’opportunité d’aller vivre là-bas un an, ils n’ont pas hésité une seconde. Depuis le temps qu’ils attendaient de s’expatrier, peu importait le pays. Et puis le Kazakhstan, en cherchant bien, c’est quand même la Route de la Soie, l’ex-URSS et l’Asie centrale mystérieuse.
Sur place le dépaysement fut évidemment au rendez-vous : le pays, la langue, la culture et les gens, tout était à découvrir… et une nouvelle vie a commencé pour le jeune couple, simple et heureuse, enfin débarrassée des habitudes et des soucis français.
Mais bientôt les changements que le Kazakhstan apporte à leur quotidien et à leur relation vont prendre une forme de plus en plus inattendue et finir par révéler les vraies raisons de leur départ.
A mi-chemin entre carnet de voyage et journal intime Ex-patria explore le petit monde des expatriés et les petits tourments de la trentaine.

Analyse :
Avec enthousiasme, humour et regard acéré propres aux premières découvertes de pays restant dans l’esprit de Monsieur Tout-le-monde, le jeune auteur partage avec nous les premières impressions qui l’ont assailli lorsqu’il a dû plonger dans les bains culturels, linguistiques, climatiques et autres... kazakhs.
A coups d’anecdotes croustillantes sur sa vie quotidienne à l’autre bout du monde, de parallèles entre sa provenance et sa destination d’expatrié, de références en tous genres au pays dévoilé et aussi, pour l’occasion, de clins d’œil à la BD franco-belge, Nicolas Journoud nous fait aimer le Kazakhstan comme il le vit. Et il nous fait rire ! Il faut dire qu’il brandit à dessein le fameux "effet Kazakhstan", élément idéal pour s’amuser de ou expliquer bien des choses.
Et c’est là où Ex-Patria se distingue des récits de voyages comme ceux auxquels référence est faite au début de cette chronique. Grâce à cet "effet Kazakhstan". Parce que plus que nous faire découvrir une région fort méconnue et nous faire rire des petits déboires du Français qu’il est à Almaty, Nicolas Journoud finit par orienter son témoignage sur une histoire plus intimiste qu’il n’y paraît, transformant son ouvrage pédago-humoristique en une très touchante et très troublante réflexion... à laquelle vous serez assurément sensible. La BD Ex-Patria gagne ainsi une dimension plus grande que celle avec laquelle elle faisait mine de se présenter aux lecteurs : elle cachait un secret qu’on découvre au fil des pages et qui fait qu'on se prend alors à espérer une suite à cette excellente découverte !

Mon ombre au loin


Les petits riens (vol.4)


Lewis Trondheim


Editeur : Delcourt/Shampoing

Public : Ados/adultes


Résumé :


Dans ce 4ème tome des « petits riens », Lewis Trondheim voyage en famille pour un séjour sur le sol américain. Dans l’avion, en plein milieu de l’Atlantique, première petite poussée d’adrénaline : la voix nasillarde de l’hôtesse oblige notre passager à dévisser les écouteurs de son baladeur pour lui apprendre qu’une importante défaillance technique ne pourra être résolue. Lewis imagine déjà l’amerrissage d’urgence ou le retour vers l’Islande pour comprendre finalement qu’en raison du problème insurmontable, aucun film ne pourra être diffusé. Arrivé à bon port, c’est le bonheur des visites touristiques avec l’Empire State Building : file d’attente dans le hall d’entrée, queue pour prendre un billet, embouteillage pour les 6 derniers étages à pied… pour un minuscule espace de vue panoramique d’une minute et demi. Cependant, l’excursion avec voiture de location devrait rattraper la déception…

Ce qu'on en pense sur la planète BD : Instantanés de ses nombreux voyages ou saynètes du quotidien saupoudrés d’une bonne dose d’autodérision constituent cette nouvelle balade au cœur des petits riens. Utilisant son blog (http://www.lewistrondheim.com/blog/) comme d’autres noircissent un cahier d’écolier ou notent dans leur agenda scrupuleusement chaque jour la météo, Lewis Trondheim manie habilement ses aquarelles pour nous faire sourire de ses maladresses quotidiennes. Tout un tas de petites choses insignifiantes, absurdes ou rigolotes.

Un album à emporter dans son sac ou sa valise, pour un voyage décontracté !

Martha Jane Cannary (vol.2)


Les années 1870-1876
La vie aventureuse de celle que l’on nommait Calamity Jane


Dessin : Matthieu Blanchin
Scénario : Christian Perrissin
Editeur : Futuropolis


Age : ados/adultes


Résumé :

Cer­tains noms ont fait la lé­gende du Grand Ouest amé­ri­cain. Parmi ceux de Davy Cro­ckett, Buf­fa­lo Bill, ou Billy the Kid, il y a une femme : Ca­la­mi­ty Jane.
C’est à celle-​ci que se consacrent le des­si­na­teur Mat­thieu Blan­chin et le scé­na­riste Chris­tian Per­ris­sin dans une re­cons­ti­tu­tion de ce que fut la vie de Mar­tha Jane Can­na­ry. Mais peut-​on vrai­ment par­ler de vé­ri­té ?
Si l’on peut se fier aux tra­vaux des his­to­riens Doris Fal­ker et Dee Brown, ce sont plu­tôt les Lettres que Jane a écrites à sa fille qui sont mises en doute.

Fille d’agri­cul­teurs pauvres du Mis­sou­ri, Mar­tha Jane dut ra­pi­de­ment s’oc­cu­per de ses cinq frères et sœurs ; ten­tant leur chance vers l’Ouest, sa mère meurt pen­dant la grande tra­ver­sée et son père la suit un an plus tard, une fois éta­bli dans l’Utah, non loin de Salt Lake City.
Mais la jeune fille (pous­sée par une de­mande en ma­riage) abandonne vite sa fratrie pour s’aven­tu­rer sur les routes, che­veux cou­pés et vê­te­ments d’homme en­fi­lés.
Li­ber­té ? La vie de Mar­tha Jane Can­na­ry n’en est pas moins dif­fi­cile et der­rière l’hu­mour qui pointe parfois dans les dialogues, le trait gras en noir et blanc de Blanchin sou­ligne bien la pro­fonde so­li­tude de cette femme aty­pique au mi­lieu d’une ci­vi­li­sa­tion et d’une so­cié­té en pleine construc­tion. Et ce n’est que seule en selle qu’elle prend fi­na­le­ment ses seuls plai­sirs.

Une très belle aventure, entre un contexte historique documenté et une destinée devenue légendaire…

Céline, Savigny/Orge.

La vieille dame qui n’avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien.




Scénario : Zidrou
Dessin : Collectif de 9 illustrateurs et illustrtrices


Editeur : Dupuis


ISBN : 978-2-8001-4357-6


18 €





Résumé :
On connaissait le talent de gagman et d’auteur jeunesse de Zidrou, sur L’Élève Ducobu et Sac à puces notamment. Voilà qu’il s’affirme comme un scénariste tendre et sensible avec ce recueil de « nouvelles qui font du bien ». Quinze pépites sucrées mais pas niaises, quinze histoires où l’espoir et le bonheur finissent toujours par primer sur l’amertume et les rancœurs.


Dans ces courts récits, il y a toujours une blessure ou une fissure dans la vie des personnages. L’un est un ex-taulard rejeté par son père car il est homo, l’autre a une fille cachée en Afrique, l’une a des brûlures sur tout le corps, un autre a une maman souffrant de la maladie d’Alzheimer. Mais le ton n’est jamais larmoyant, les intrigues mettant en scène des hommes et des femmes qui veulent croire à un avenir meilleur. Bien sûr, on flirte parfois d’un peu trop près avec les bons sentiments. Mais globalement, c’est le sourire qui prime sur l’agacement. Notamment grâce aux dessins de Pedro J. Colombo, Sergio Cordoba, Esther Gili, Homs, Simon Hureau, Maly Siri, Jordi Sempere, Laurent Van Beughen. Le tout baigné de couleurs chaudes qui unifient le graphisme général de l’album. Mention spéciale au jeune Barcelonais Jordi Lafebre, dont le trait anguleux et expressif séduit au premier regard. (Bodoï)


Jordi Lafebre a l’honneur d’ouvrir et de fermer le bal, ainsi que de signer l’histoire titre, la plus touchante. Ce dessinateur catalan, que l’on découvre pour la première fois en français, semble représentatif d’une certaine école espagnole au dessin anguleux qui pointe le bout de son nez depuis quelques années. Citons, entre autres, les noms de Raule & Roger (Jazz Maynard), Marcial Toledano (Ken Games), Pedro Colombo (Trois et l’ange) tous publiés chez Dargaud. (actua bd)


Avis perso : Beaucoup de poésie et d’humanité ainsi qu’un régal pour les yeux. Effectivement ça fait du bien !!





Véronique, Brétigny

Exauce-nous


Auteur : Pierre Makyo
dessin de Frédéric Bihel
Futuropolis, 2009


Résumé :
Léonard, amnésique et simple d'esprit, demande à ceux qu'il croise : "t'as pas vu celle que je cherche ?". Ses amis s'interrogent quant à cette fille. Parmi eux, Frank réalise un jour que Léo possède le don d'exaucer les vœux sans qu'il le réalise. Intrigué, il part à la recherche des origines de son ami pour comprendre qui il cherche et ce qui lui est arrivé.

Illustré par un très beau dessin empreint de douceur, ce récit qui semble gentillet au début prend de l'épaisseur au fur et à mesure de son déroulement. On s'attache à ces personnages typés et surtout à Léo qui distribue du bonheur sans s'en rendre compte. Bien que dramatique, cette histoire est pleine de tendresse et fait du bien.


Anne, Bibliothèque-discothèque Georges Brassens d'Orsay